vendredi 19 octobre 2007

SOUVENIRS DE L'IRAN ANCIEN DANS LE FOLK-LORE DU XORASAN(3)

Comme nous le savons, les éléments naturels tels que l'eau, le feu, le vent et la pluie étaient l'objet autrefois, de la part des Iraniens, de respect et de culte. Les Iraniens de l'ancien temps professaient une grande estime pour l'eau et s'efforçaient de ne pas la souiller. L'historien grec Hérodote écrit : « L'es Iraniens n'urinent ni ne crachent dans un fleuve; ils ne s'y lavent pas même les mains et ne permettent pas que personne y fasse quelque chose de semblable».
Le feu a été depuis des temps très anciens objet de respect et, d'affection de la part des Iraniens et tenu, des quatre éléments, pour le plus sacré, étant beau et utile et répondant à de nombreux besoins de l'homme, comme d'éclairer la nuit de chauffer l'habitation en hiver, de cuire les aliments, etc. Pour cette même raison les Iraniens le tenaient pour la manifestation de l'éclat divin. le considéraient comme sacré et s'appliquaient à le garder et à en entretenir perpétuellement la flamme. L'allumage d'une lampe ou d'une chandelle sur la table aux sept SIN ou sur celle des fiançailles, le serment par le feu ou par la lampe, la lampe ou la chandelle dans la chambre du mort et aussi le feu allumé la nuit du dernier mercredi de l'an et en résumé tous ces usages et coutumes sont les traces et les suites de ce culte du feu qui depuis les temps anciens s'est perpétué pour nous jusqu'à nos jours.
Les Xorasaniens sont persuadés que verser de l'eau sur le feu est une vilaine action, qui a des suites mauvaises, et chaque fois que quelqu'un est forcé de verser de l'eau sur le feu il faut qu'il s'écarte de la rigole d'écoulement, et qu'il dise trois fois «au nom de Dieu» avant de verser l'eau et d'éteindre le feu; et ils pensent aussi qu'il ne faut jamais souffler une lampe, mais en abaisser la mèche. Souffler une lampe est cause de malheur, de malchance et d'abrégement de la vie, parce que la lampe maudit l'homme en lui disant : « Par Dieu, de même que tu m'as éteinte, que la lampe de ta vie s'éteigne !» Pour la même raison, sur la nappe des fiançailles, après l'énoncé du contrat de mariage et l'achèvement de la séance, on ne souffle pas les lampes de verre et les chandelles de la nappe mais on les tient entre deux pantoufles et on les serre quelques secondes jusqu'à ce qu'elles s'éteignent. Au contraire ils pensent que saluer la lampe est de bon augure et est source de contentement et de réussite; pour cette raison, au moment d'allumer une -lampe ils la saluent ou bien rendent grâce au Prophète (grâce lui soit rendue!); et ils sont persuadés que chaque fois que quelqu'un venant de la rue entre dans une chambre et que ses yeux tombent sur une lampe il lui faut rire à haute voix et exprimer sa joie en disant : «Salut à vous, roi-lampe!».
A suivre

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