vendredi 21 septembre 2007

Hommage au professeur

La première fois que je voulais avoir soi-disant une tête parmi les têtes et faire publier quelque chose dans un journal, je suis allé chez mon professeur M. Le Docteur Chakourzadeh pour lui demander une idée quelconque. Comme d'habitude il m'a encouragé et m'a confié un tas de feuilles concernant les croyances et les coutumes des gens de khorassan: «Voilà un de mes livres traduit et publié par un traducteur belge. Tu pourras les préparer et faire publier n'importe où tu voudras » dit-il.

Joyeux d'avoir pu attiré la confiance d'un grand professeur comme Dr. Chakourzadeh et enthousiaste de pouvoir écrire mon nom sous le sien je me suis mis à choisir quelques paragraphes et à les réécrire afin de les confier au rédacteur en chef du journal le Spectre qui était publié à l'époque par les étudiants de la faculté de médecine.

Aujourd'hui ayant vu le blog des étudiants de français qui a été lancé sur Internet grâce au courage infatigable de notre (?) concitoyenne, je me suis demandé si je pourrais rendre un hommage à l'un de mes guide spirituel à qui je dois beaucoup. C'est ainsi que vous trouverez sur ce blog au fur et à mesure l'ensemble des écrits que le feu Dr. Chakourzadeh m'a donné. J'espère que son âme sera contente de moi.

IBRAHIM SHAKURZADE
SOUVENIRS DE L'IRAN ANCIEN DANS LE FOLK-LORE DU XORASAN

Les mœurs, usages, coutumes, fêtes et cérémonies de notre pays remontent généralement à des millénaires et reflètent la mentalité de nos ancêtres et la civilisation ancienne de ce pays.
Ni les attaques répétées des peuples barbares, ni les mesures dévastatrices prises par des ennemis de l'Iran à la suite des conquêtes d'Alexandre, des Arabes et des Mongols pour déraciner les coutumes et la religion nationales ne sont parvenues au cours de millénaires à supprimer complètement nos coutumes, nos cérémonies et nos fastes, ni a en diminuer la valeur sociale et culturelle.
La plupart des usages, croyances, proverbes, contes et mythes, et spécialement les fêtes nationales du genre du nowrùz, du sade, des mehrgan et de l'allumage de feux la nuit du dernier mercredi de l'année sont un souvenir de ce passé glorieux et attestent la continuité spirituelle et intellectuelle entre les habitants actuels du Xorasan et les hommes qui vivaient il y a des millénaires dans cette région. […]
La vertu d'hospitalité, la vénération envers l'eau, le feu et la lumière, les croyances relatives au mauvais œil, l'action maléfique des sorcières et des jinns sur la femme en couches, le retour des esprits des morts à la demeure de leurs proches pour observer leur état et leurs actes, la croyance au pont de Sirat, qui devient quand les mécréants et les pécheurs y passent, «plus étroit qu'un fil et plus tranchant qu'un glaive »,ainsi que certaines cérémonies relatives aux fiançailles et au mariage,la lampe allumée dans ma chambre d'un mort,la prière dite à l'oreille du mourant la prescription fortifiante pour rassasier les bêtes avant le coucher du soleil,la coutume de manger,boire et parler avec les arbres et les herbes ,celle d'enterrer les ongles et les cheveux, celle de faire pousser du blé ou de l'orge aux jours du nouvel-an et tout l'ensemble des usages de la plupart des villes et villages d'Iran à ces jours-là ont tous leur origines dans des temps très anciens.
A suivre

1 commentaire:

la concitoyenne! a dit…

Votre post a été vraiment intéressant, parce que premièrement c’est une signe que le blog a commencé a bien marcher, et deuxièmement parce que le texte avait un sens nostalgique d’avoir appelé M. le docteur Shakourzadeh, je ne lui connaissais pas directement mais j’ai lu le livre sur les croyances et les coutumes des gens de khorassan, donc ça m’a plu beaucoup !
(Et aussi à partir d’aujourd’hui vous êtes un mashadi, bien venue !)

Maintenant je crois que nous pourrons réaliser notre but de réunir les francophones de Machhad, et peut-être nous arriverons à faire qqch. plus culturel qu’apprentissage la langue ! ;)
Comme vous-même aviez dit : bonne continuation !